D’après les vestiges, l’ancien village était bien protégé, situé autour du château de Geroldseck au creux d’un vallon.

Le nom de Niederstinzel se décompose en 3 parties :

  •             NIEDER = « En bas »
  •             STIN = déformation du mot allemand Stein signifiant pierre
  •             ZEL = suffixe que l’on retrouve dans de nombreux noms de ville

Niederstinzel signifie « le village bas à la maison en pierre, il existe également Oberstinzel à environ 10km en amont de la Sarre.

Le village a la particularité d’avoir une paroisse catholique et une paroisse protestante ; la construction de l’église catholique remontant au début du XVIIème siècle (c’était le temple à l’époque) alors que la construction du temple est beaucoup plus récente (1934).

 Au XIXème siècle, Niederstinzel était le 2ème village vinicole de l’arrondissement de Sarrebourg avec plus de 30 ha de vignes qui furent décimés par le phylloxéra.

  • Les ruines du Château de Geroldseck

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Le château de Geroldseck situé dans la vallée de la Sarre est un des derniers châteaux de plaine (Wasserburg) en Lorraine.

Forteresse carrée de près de 25m de large, aux angles arrondis et munie d’une tour flanquée en forte saillie, elle est entourée de 2 fossés circulaires qui se remplissent dès la montée du niveau de la Sarre.

Les belles ruines qui subsistent offrent à la commune une richesse historique non négligeable.

Le château a été construit au XIIIème siècle pour surveiller un gué sur la Sarre, détruit partiellement à plusieurs reprises, il fut reconstruit par Jean de Geroldseck.

Il fut détruit en 1677 à coup de canons par François de CREQUI  et les cartes postales du début de ce XXème siècle prouvent la lente dégradation du site.

  • Eglise catholique du 17ème siècle

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Le maître autel ainsi que les autels latéraux de l’église catholique sont classés parmi les Monument Historiques depuis 1993.

maitre hotel

En bois sculpté, peints et dorés ; ils sont l’œuvre de Jean de Martersteck, menuisier sculpteur qui avait ses ateliers à Sarre-Union, puis à Woelfing les Sarreguemines et datant de la période 1726 / 1730.

Derrière l’église se trouve un ancien ossuaire datant du début du XVIIIème siècle, la façade principale étant composée de deux arcades jumelées séparées par un bénitier.

Cet ossuaire est également classé parmi les Monuments Historiques.

ossuaire

  • Temple Luthérien

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Le village appartenait au XVe siècle aux barons de Fénétrange qui y introduisirent la Réforme en 1565. Avec son pasteur, la communauté occupa l’église construite en 1619. En 1685, elle dut la rétrocéder aux catholiques.

Au cours du XIXe siècle, la situation religieuse du village biconfessionnel se stabilisa. L’annexion apporta une deuxième école protestante où l’on tint désormais les cultes. En 1895, la population du village était exactement partagée en 2 confessions : 258 catholiques pour 285 protestants et un juif.

En 1904 la communauté luthérienne exprima le désir de posséder un lieu de culte propre. Elle fit dresser un plan et la commune acquit un terrain, au lieu-dit Heckeleck. En même temps, le conseil municipal votait une subvention et la communauté collecta des fonds. Hélas, des difficultés dues au changement de pasteur, puis, la guerre et les soucis de l’après-guerre ne permirent pas de mener l’entreprise à bien.

En 1924, la paix confessionnelle régnait au village et la situation était favorable pour que ressurgisse le projet de construction d’une église protestante. Le terrain acheté en 1909 fut alors revendu et un autre emplacement bien situé fut accordé à titre gratuit aux protestants. Ils y firent construire, probablement sur un plan du début du siècle, une petite église qui porte au linteau la date de 1934.

Située au cœur du village à un carrefour, sur son tertre, la petite église est entourée d’un jardinet.

Sa façade principale plane, avec sa tour-clocher décentrée à gauche rappelle les églises dissymétriques du début du XXe siècle. L’entrée largement ébrasée avec ses colonnettes en grès rose fait référence aux églises rurales médiévales alors que son abside saillante de plan rectangulaire et sa nef de trois travées est conforme au type d’églises protestantes néogothiques de la fin du XIXe siècle. Une sacristie de plan polygonal est accolée à gauche, à l’angle de la nef et de l’abside.

L’intérieur est couvert d’une voûte en béton à arcs doubleaux brisés. La chaire en bois est adossée à gauche au mur de l’arc triomphal. La tribune, au revers de la façade, est dépourvue d’orgue.

Le vitrail qui surmonte l’autel en bois adossé au mur du chœur apporte une lumière colorée dans l’édifice. Il représente une Crucifixion dont l’impression dramatique est accentuée par l’attitude souffrante du supplicié et par les coloris heurtés et saturés des verres.

  •  Bornes et calvaires

borne calvaire

Quelques anciennes bornes se trouvent à la limite communale, dont une datant de 1756 et qui servait de frontière entre le Duché de Lorraine et celui de Nassau Sarrebrücken.

Deux calvaires se trouvent à chaque entrée du village ; le plus intéressant  étant  celui du Sarrekreuz qui date de 1748 et qui un caractère inhabituel dans notre région. La croix repose en effet sur une forme d’enclume tandis que les gravures représentent le coq de St Pierre ainsi que les instruments de la Passion.

  • Georges IMBERT, inventeur du gazogène

Né le 26 mars 1884 au moulin de Niederstinzel, Georges Imbert, ingénieur chimiste fut l’inventeur du gazogène, appareil conçu pour la gazéification du charbon ou toute autre matière combustible et qui produit un gaz composé d’oxyde de carbone, de méthane et d’hydrogène susceptible de remplacer l’essence comme carburant pour l’alimentation des moteurs à combustion interne.

Les premiers essais furent effectués à Diemeringen en 1926 et un mini bus Berliet avec 17 passagers à bord fit le tour de la France sous contrôle de l’Automobile Club de France sans apport d’essence et ne signalant aucun incident de parcours.

Plus de 400.000 véhicules fonctionnant au gazogène à bois IMBERT avaient sillonné les routes européennes lors de la grande pénurie de carburant pétrolier après la 2ème guerre mondiale et tous les grands constructeurs tel que Berliet, Unic, Mercedes, Latil, avaient adopté le gazogène à bois.

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